A la rencontre du crash-test

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Élément clé au cours de la conception et de la fabrication d’un véhicule, le crash-test est parfois méconnu du grand public. Retour sur une méthode qui a permis d’augmenter considérablement la sécurité des automobilistes, et dont la maîtrise ne cesse d’être améliorée.

A quoi sert le crash-test ?

Vous le savez déjà sûrement, les essais de choc automobile consistent à envoyer une voiture se briser contre un obstacle inflexible. L’objectif d’une telle opération est d’observer la réaction du véhicule en cas de choc ou de collision.

Cette opération n’existait pas dans les premiers temps de l’automobile. C’est pour cette raison qu’à la fin des années 30, l’augmentation du nombre de véhicule est devenu synonyme d’augmentation du nombre de morts sur les routes. Pour les constructeurs comme pour les pouvoirs publics, ce problème s’est transformé en une source de préoccupation.

Pour compléter l’analyse des impacts, des « crash-test dummies », ou mannequins d’essai de choc, ont été inventés. Ces simulacres sont positionnés sur les sièges de la voiture. Leur existence permet d’étudier en détail le comportement du corps humain en cas de collision.

Analyses crash

Ce sont de véritables répliques humaines, qui en reproduisent au plus juste la taille, la forme et le poids. De nos jours, des innovations en la matière continuent à émerger (à découvrir sur ce site).

Sécurité, progrès technique et scientifique

Il existe quatre types d’essai de choc. Les essais avec impact frontal, en choc latéral, avec poteau et avec piétons :

  • Impact frontal : cette méthode consiste à envoyer une voiture à plus de 64 km/h contre un mur de béton.
  • Choc latéral : il s’agit d’expédier un bélier déformable à 50km/h contre la portière d’une voiture immobile.
  • Poteau : uniquement utilisé pour les séries incluant des airbags rideaux, ce crash-test fait se percuter la voiture et le poteau, au niveau de la tête du conducteur.
  • Avec piétons : des mannequins de taille adulte et de taille enfant sont heurtés par le véhicule à 40km/h. Les zones d’impact les plus dangereuses pour les victimes sont alors étudiées avec un soin particulier.

crash test

Avant l’utilisation de mannequins anthropomorphes, les premiers sujets d’analyse étaient des cadavres de personnes décédées ayant donné leur corps à la science. Ces dons ont pu par la suite sauver de nombreuses vies. Ils ont également permis de faire considérablement avancer la recherche en matière de traumatismes liés aux chocs violents (visitez ce lien pour en savoir plus).

La méthode empirique est aujourd’hui rodée et employée lors de la conception de tout nouveau modèle. En parallèle, des techniques numériques commencent à se développer. Lorsque les outils de calcul et de simulation seront venus à bout de la complexité de ce sujet d’étude, ils permettront de compléter l’analyse des risques. Les voitures seront donc encore plus sûres.

Les véhicules les plus sûrs du moment

De nos jours, les constructeurs sont tenus par la loi de réaliser des essais de choc avant de pouvoir homologuer leurs modèles et les commercialiser. Le programme européen d’évaluation des nouveaux modèles de voitures (EuroNCAP) effectue de son côté ses propres essais de manière indépendante.

Pour l’année 2016, les modèles de série les plus sûrs (cinq étoiles) selon l’association étaient les suivants :

  • Toyota Prius
  • Mercedes-Benz E-Class
  • Hyundai Ioniq
  • Volkswagen Tiguan
  • Subaru Levorg
  • Audi Q2
  • Alfa Romeo Giulia
  • Seat Ateca
  • Ford Edge
  • Renault Scenic
  • Peugeot 3008

Les résultats EuroNCAP ne sont pas toujours obligatoires pour les constructeurs. En cas de bonne réussite lors d’un crash-test sponsorisé, ils permettent toutefois aux marques de bénéficier d’un puissant effet marketing. Elles sont ainsi en mesure de jouer la carte de la sécurité de leurs véhicules, ce qui représente un argument de poids lors de l’achat d’une voiture neuve.

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