Que change la réforme du permis B ?

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Pour avoir l’autorisation de conduire une voiture, il est impératif de détenir le permis B. Depuis le 13 juin 2014, un processus de réforme a été initié. Ce processus s’est terminé le 1er juin 2016 avec la libéralisation des auto-écoles par la loi Macron. Si vous vous apprêtez à passer le vôtre, voici quelques éléments de réponse concernant les changements apportés.

Le contenu des épreuves du permis B

Cette réforme survient après une longue période d’une vingtaine d’année sans le moindre changement concernant l’obtention du sésame. Désormais, les questions du code de la route seront plus orientées sur la sécurité routière.

Il existe toujours quarante questions et il est toujours nécessaire de répondre correctement à au moins trente-cinq d’entre elles pour obtenir le Code. Néanmoins, c’est le contenu de ces questions qui a été entièrement revu. L’objectif est de rendre l’examen plus ancré dans la réalité.

Il doit permettre de s’assurer que les candidats connaissent les règles de la route, et qu’ils comprennent pourquoi ces règles régissent leur conduite : éco-conduite, cohabitation avec les motards ou encore voitures automatiques sont aujourd’hui au programme (visitez ce lien pour plus d’informations).

Cette décision vise également à lever les ambiguïtés qui pouvaient peser sur les anciennes questions de l’examen, ainsi qu’à introduire de nouveaux modes d’énoncé tels que des vidéos ou des prises de vue aériennes. A terme, les apprentis conducteurs sont censés mieux comprendre le règlement, et non plus seulement l’apprendre par cœur.

La libéralisation des auto-écoles et ses conséquences

La loi Macron s’ajoute à cette réforme du permis B. Cette loi a initié l’ouverture du marché des auto-écoles à la concurrence (à lire sur ce site). Désormais, ces dernières ne sont plus les seules en mesure faire passer le Code. La Poste, par exemple, a été sélectionnée pour organiser des examens.

auto-ecole

Cette décision permet par ailleurs de réduire fortement la facture des leçons de conduite. Les entreprises qui ont émergé sur le web à la suite de cette ubérisation du secteur permettent de réaliser de véritables économies.

Par exemple, la société Ornikar offre un forfait de vingt heures de conduite à 788 euros, alors que les auto-écoles traditionnelles représentent une dépense de 1 450 euros en moyenne pour une même prestation.

D’autres mécanismes sont en cours de développement, puisque certains nouveaux acteurs du marché voudraient ne plus faire que de la médiation entre les apprentis conducteurs et des moniteurs indépendants.

Des objectifs définis

L’objectif annoncé de cette réforme est très clair : il s’agit de réduire le temps d’attente entre les sessions d’examen. C’est bien simple, 98 jours s’écoulaient en moyenne en 2014 entre un passage raté et une seconde tentative. Ce chiffre représentait quasiment le double de la moyenne européenne.

Loi macron

D’autre part, l’idée du gouvernement est d’améliorer les chiffres de la sécurité routière, plutôt mauvais en 2016 (cliquez ici pour en savoir plus). Cela s’opère à deux niveaux :

  • Un focus sur la conduite : les moniteurs du permis B des auto-écoles traditionnelles pourront se concentrer sur les leçons de conduite. Un apprentissage dédié et ciblé permettra aux apprentis d’intégrer plus rapidement les réflexes de conduite. Les jeunes conducteurs sont impliqués dans plus d’un quart des accidents corporels. C’est pourquoi la réforme vise donc prioritairement la jeunesse.
  • Améliorer la connaissance du Code : l’idée est de favoriser la prise de conscience des conducteurs à travers un examen revisité et centré sur la compréhension plutôt que sur le bachotage. Les bons comportements sont donc valorisés. Celui qui obtiendra son permis B sera celui dont l’attitude sur la route sera potentiellement la moins dangereuse et la plus prévoyante.

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