La transition digitale est en marche, et aucun secteur n’est fermé à sa progression. Le nombre d’utilisateurs de smartphones explose, celui des ordinateurs continue de grimper, et les outils connectés se multiplient dans les foyers français.
Jusqu’à l’assurance auto est connectée désormais, puisqu’il est possible d’installer un boîtier de transmission dans votre véhicule, ou d’utiliser des applications mobiles comme le propose par exemple la MAAF.
Qu’est-ce que l’assurance auto connectée ?
En choisissant d’installer ce boîtier dans votre voiture ou d’utiliser une appli, vous accepterez de transmettre à votre assureur un certain nombre d’informations, telles que :
- La géolocalisation
- Le nombre de kilomètres parcourus
- Les accélérations du véhicule
- Les freinages
- Les changements de direction
- Les virages
- L’adéquation de la vitesse de la voiture avec les limites autorisées sur vos trajets
Cela consiste donc à permettre à l’assureur de prendre connaissance du comportement de leurs clients conducteurs. Le principe d’une assurance auto est de faire payer aux bons conducteurs les écarts des mauvais ou des malchanceux.
En s’appuyant sur cette base, l’idée des assureurs est d’inciter les bons clients à souscrire à leur offre. Pour cela, ils proposent des réductions de prime à leurs clients dont la conduite sera la plus irréprochable.
Les avantages du dispositif
Par rapport à un contrat classique, l’assurance auto connectée permettrait d’obtenir des réductions de tarif pouvant aller de 15 à 20 ou 30% (visitez ce lien pour plus d’informations). Certains pourraient même espérer voir leur prime diminuer de près de 50% !
Encore aujourd’hui, les tarifs des assureurs sont calculés selon des critères qui s’appuient sur des statistiques. Ainsi, de jeunes conducteurs peu expérimentés ayant déjà eu des accidents de la route se voient attribuer des tarifs plus élevés que des conducteurs plus âgés, forts de plusieurs années de conduites sans jamais avoir rencontré d’imprévu.
De même, le modèle de la voiture, sa marque, ses performances et sa consommation entrent en ligne de compte, puisque les véhicules les plus anciens ont plus de chances de tomber en panne ou de provoquer des accidents.
Jusqu’à l’arrivée des systèmes connectés, le style de conduite des assurés n’était que peu, voire pas pris en compte. La mise en place de ces nouveaux dispositifs permet de renforcer la personnalisation des primes d’assurance, et d’offrir à chaque client une prestation adaptée à son sérieux et aux risques auxquels il est soumis.
Ainsi, une conduite dangereuse pourrait se voir pénalisée par une majoration des primes d’assurances. De quoi attirer de nombreux clients sûrs de leur bonne conduite et de leur capacité à obtenir des tarifs attractifs.
Une idée plutôt bien accueillie par les conducteurs Français et Européens
Les automobilistes se montrent plutôt séduits par le concept, même si pendant un temps la méfiance a freiné leurs ardeurs : savoir comment leurs données seraient récoltées était source de préoccupation.
Le phénomène commence à gagner l’Europe, puisque plus de 450 000 contrats étaient signés en fin 2015, et qu’il représentait 15% du marché de l’assurance auto en Italie la même année (cliquez ici pour en savoir plus).
Plus de la moitié des Français se disent prêt à transmettre leurs informations de conduite de la sorte. Les réductions tarifaires promises par les assureurs ne sont pas étrangères à cette relative audace. D’ici 2020, les contrats connectés devraient représenter autour de 17% du marché européen.
Cette expansion correspond aussi à une prise de conscience progressive des clients à propos de la valeur des données. De nos jours, l’information a un coût et représente des revenus potentiels. Le milieu des assureurs automobiles n’est pas exclu de cette réalité.
Il est donc logique que la digitalisation gagne également ce secteur, et permette aux assurés de faire valoir leurs qualités en tant que conducteurs.